Dégustation, République dominicaine

La Barba Ricochet Crü Mexi-Sol Torpedo: déception !

Mon calendrier de l’Avent révèle des surprises… et pas toujours agréables. Mais bon, je l’avoue de suite, c’est la première fois depuis que j’ai entamé ce calendrier préparé spécialement pour moi avec amour, que je me retrouve devant une vitole déplaisante. En tout cas pour moi, parce que je le répète, tous les goûts sont dans la nature.

Ce cigare nous vient de République dominicaine. Il présente plutôt bien. De teinte maduro, il mesure 159 mm pour une jauge de 52 (20,64 mm). Sa cape est mexicaine, la sous-cape indonésienne et la tripe provient de la République dominicaine, du Nicaragua et de la Pennsylvanie.

« Ricochet est censé être une marque de série, une sorte de retour à mes racines de sommelier, chaque assemblage que j’ai fait prend les composants de vins du monde entier dont je suis tombé amoureux. Le premier a été mélangé avec mon amour du Zinfandel italien ou « primitivo » à l’esprit, prenant des repères du vin comme épicé, terreux, coriace, et un peu de douceur et d’épice. Le nouveau Ricochet s’inspire de [mon] premier Bordeaux Rive Gauche et est très équilibré et complexe avec une minéralité épicée définitive et une touche de douceur douce« , explique Tony Bellatto, patron avec Craig Rossi de la manufacture La Barba. Alléchés par les ces mots sur le site web de l’entreprise, on s’attend au meilleur. Mais… 

Dès l’allumage ça ne va pas. Tirer sur cette vitole c’est comme aspirer de l’air avec un tube. Pratiquement aucune résistance au passage de l’air, on pourrait se demander s’ils n’ont pas oublié de mettre la tripe. Mais le moins qu’on puisse dire c’est qu’une fois qu’on y a mis le feu, ça démarre. Si ça se consume vite, on n’a pratiquement pas l’impression d’avoir de la fumée dans la bouche. Par contre, il ya des cendres. Partout. Elle ne tient pas du tout et salope mon clavier à une vitesse dingue…

Après quelques minutes, la situation s’inverse. La vitole s’éteint. Il faudra alors la rallumer plusieurs fois. Au niveau arômes, on trouve de la terre, assez forte et du cuir. Mais ce n’est pas constant. A la moitié je ressens comme des effluves de sciure. Pas vraiment désagréable parce qu’elles me rappellent des heures passées dans mon enfance dans un atelier de menuiserie près d’un ami de mon grand-père. Mais ça ne dure pas longtemps. A la fin du deuxième tiers, une âcreté très forte survient. Etonnante. Très désagréable. J’abandonne, après près de 40 minutes de combat.

Mais je me pose des questions.  Il est rare que je sois déçu à ce point d’une vitole. Un cigare du lundi matin? Ou qui a échappé aux contrôles de qualité? Je ne peux imaginer que toute la série soit du même niveau. Je vais donc refaire une dégustation avec un module d’une autre boîte un de ces jours. A suivre…