Plasencia Year of the tiger: beau et bon !
La superbe boîte est bien en évidence dans mon humidor et seuls deux modules en ont été extraits. Il est temps aujourd’hui d’en sortir un nouveau pour une soirée vraiment relax, seul dans mon fumoir. Un moment que je me réserve régulièrement après une belle journée de travail. Je n’apprécie pas vraiment le mélange alcool-cigare et je privilégie ce soir un thé blanc grand cru, thaïlandais, « le Bourgeons d’argent de Chiang -Mai », doux et délicat qui n’altérera pas le goût de mon Plasencia Year of the tiger. Oui, avec mes vitoles c’est généralement café, thé ou eau fraîche. Sauf quand je suis en société.
Ce cigare est un Puro du Nicaragua, au format Toro de 157,5 mm de long pour un diamètre de 21,43 mm (6,1/4 x 54). Sa cape est légèrement rugueuse, veinée et de couleur colorado. Il est garni de trois bagues, rouge et or, dont une au pied dont on se demande qu’elle est son utilité. Au nez, avant l’allumage, je décèle comme une légère odeur de rhum.
L’engin se laisse facilement allumer et dégage très vite dans l’air une jolie fumée assez dense. Elle remplit assez bien la bouche laissant apparaître, après quelques petites bouffées, des relents de cèdre auxquels s’ajoutent ensuite des arômes de fruits secs. Une impression d’avoir avalé des cacahouètes me vient en tête. Le tirage est assez facile. La combustion se fait de façon uniforme et à aucun moment, je ne devrai procéder à un rallumage. La cendre, d’un gris très clair, est solide et tenace. Elle mesure près de 4 cms quand je m’en débarrasse dans le cendrier pour ne pas que ma femme rouspète quand elle passe l’aspirateur.
Peu après l’entame du deuxième tiers, le module devient un peu plus épicé. Le poivre domine légèrement mais sans vraiment prendre l’ascendant sur cet arôme de fruit sec qui persiste, tout comme le cèdre. J’ai même l’impression que le poivre fait jeu égal avec un goût de noisette.
Bizarrement, ce troisième cigare que je fume dans cette série me semble nettement plus se corser par la suite que les deux premiers. Le premier a été dégusté en compagnie d’amis dans un jardin, l’autre à la terrasse d’une brasserie. Est-ce le fait de fumer ce troisième dans un local fermé qui en change la perception? A creuser!
Après trois quarts d’heure, le cigare devient assez piquant. Je dégaze. Il reste malgré tout assez épicé mais laisse alors passer des senteurs de paille brûlée dans un premier temps puis le cèdre reprend le dessus et j’ai l’impression que l’objet de mon plaisir s’assagit avec un goût qui devient plus crémeux avec toutefois des senteurs légèrement herbacées.
C’est avec un peu de regret que j’abandonne ma vitole dans le cendrier après plus d’une heure de dégustation. Un moment agréable, sans plus, avec un cigare que je trouve bon, plutôt bien réussi mais que je ne qualifierai pas de génial.